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Big Quit : la grande démission française, le point côté Data

Ressources Humaines

Le phénomène a commencé aux États-Unis, où l’on a observé près de 11 millions de démissions en 2021. Mais désormais la Grande Démission semble aussi toucher la France, et notamment le secteur technologique. Les entreprises de la tech et de la Data ont ainsi de plus en plus de mal à retenir leurs employés.  

Dans cet article, nous vous proposons de plonger au cœur du sujet pour comprendre ses causes. Mais aussi, pour y trouver des éléments de réponses et des pistes de réflexions pour stopper une hémorragie toute relative ! 

Big Quit ou Grande Démission, c’est quoi ?  

La Grande Démission, c’est le phénomène qui a vu l’explosion des départs d’actifs depuis le début du printemps 2021. Les éléments de réponse pour en comprendre les causes sont nombreux. La crise sanitaire aurait en partie repoussé les démissions qui auraient dû se produire pendant le confinement. Mais l’adoption accélérée du travail à distance, et le stress provoqué par la pandémie ont également joué sur l’augmentation des cas de burn out.  

Après de nombreux mois passés à la maison, dans un environnement souvent très différent de celui de l’entreprise, beaucoup d’actifs ont également réévalué leurs priorités. Et ils ont été nombreux à vouloir réinventer leur vie professionnelle. Notamment en s’éloignant de professions très exigeantes (en termes de temps, d’énergie ou de sacrifices personnels) comme la restauration, la santé, ou même l’éducation.  

Mais quelles que soient les raisons, les chiffres ne mentent pas. Aux États-Unis, où le phénomène a commencé, 4 millions de personnes quittent leur emploi chaque mois depuis le début de l’année 2022.   

En France, une étude OpinionWay révèle que 35 % des sondés envisagent de démissionner. Ils sont plus de 42 % chez les moins de 35 ans ! Les ruptures conventionnelles sont également en augmentation (121,200 en 2021, soit 6,7 % plus qu’en 2019).  

 

Quid des spécialistes de la data ? 

Le secteur de la tech en général, et de la data en particulier n’est pas en reste. 72 % de ses employés à travers le monde envisagent eux aussi de quitter leur poste dans les 12 prochains mois. Résultat, la concurrence qui faisait déjà rage entre entreprises pour attirer les talents (l’offre peinant à rattraper la demande en raison de l’émergence récente de ces métiers) est encore plus exacerbée.  

La situation semble relativement stable aux États-Unis, où la verticale informatique connaît un quasi plein emploi. Mais en Europe, où les rémunérations sont loin d’être au diapason, elle est plus contrastée. C’est d’autant plus le cas chez les moins de 30 ans, qui sont seulement 20 % à déclarer leur ferme intention de se maintenir en poste.  

Mais tout n’est pas négatif dans l’univers de la tech ! 

Cette volonté de démissionner ne signifie pas pour autant une volonté de quitter le secteur de la data. Pour beaucoup de jeunes actifs, changer d’employeur signifie aussi bénéficier d’une rémunération à la hausse. Tous âges confondus, les salariés de l’IT européens sont les plus nombreux à souhaiter garder leur emploi actuel. Ils sont en effet 39 %, contre seulement 28 % aux États-Unis.  

 

La Data, au cœur du Big Quit ? 

On est donc en droit de questionner l’impact de la Grande Démission sur le secteur de la Data. D’autant plus que cette dernière est au cœur du phénomène, et notamment des solutions pensées par les entreprises pour l’endiguer.  

Avec la flambée de départs, et l’enjeu de la rétention des talents, les ressources humaines ont en effet adopté massivement le Big Data. Les nouvelles technologies, de manière plus générale, sont devenues la pierre angulaire des organisations pour maintenir le cap. Et notamment, pour évaluer l’engagement et la satisfaction professionnelle de leurs employés. Mais également, pour valider la pertinence des candidatures au moment du recrutement. Ainsi, la Data assure un alignement des attentes et valeurs de la future recrue avec celles de son employeur.  

Elle se révèle aussi un outil puissant pour identifier les signaux faibles laissant présager une perte de motivation. L’analyse statistique permet de créer les mesures nécessaires pour éviter que cette dernière s’installe durablement et mène à la démission. La demande et les efforts pour recruter et retenir les experts de la data seront donc à la hausse dans les années à venir. Ce qui jouera en faveur des conditions de travail ainsi que des avantages, financiers ou non, que pourraient espérer les actifs dans ce secteur.  

 Lire aussi : Pourquoi la culture data est essentielle dans l’entreprise ?

Big Quit ou défi de la rétention ?  

S’il faut donc relativiser l’existence d’une épidémie de démissions dans le secteur de la Data, l’enjeu de la rétention des talents est bien réel. Forts de l’avantage dont ils disposent face à leur employeur (la demande étant plus forte que l’offre), les actifs peuvent en effet se montrer plus exigeants. Et espérer de leur entreprise qu’elle leur offre plus qu’un emploi stable est un bon salaire.  

C’est d’autant plus vrai pour les jeunes générations, dont l’employabilité est plus forte que leurs aînés. Les GenZ valorisent également l’impact positif de leur employeur, ou la qualité et la flexibilité de leur environnement de travail. Sans oublier les possibilités d’évolution et de montée en compétences, par le biais de la formation notamment.  

Pour aller plus loin : Toutes nos formations data

 

Dans un rapport à destination des entreprises de la tech, Gartner conseille aux entreprises de repenser leurs hypothèses obsolètes concernant le travail. Des changements ambitieux, comme le passage à la semaine de 4 jours peuvent faire la différence. Cette dernière peut attirer et retenir les talents de la Data, mais aussi booster leurs performances. Un avenir hybride, mi-présentiel mi-distancié devrait également augmenter la satisfaction au travail.  

Autant de pistes de réflexions qui, sans engager de gros budgets, permettront aux entreprises d’endiguer le Big Quit. Celles mettant en place ces bonnes pratiques pourront ainsi dépasser le paradigme de travail de l’ère industrielle pour s’adapter aux réalités actuelles, et aux aspirations des collaborateurs ! 

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